Les Rotary clubs, ont été les pionniers à donner l’exemple aux autres associations altruistes, en effet voilà plus d’un siècle qu’ils se sont activés en groupes multidisciplinaires pour un but humanitaire, celui de « servir » leurs sociétés et, plus particulièrement, les déshérités. Cependant, certains observateurs persévèrent à vouloir les assimiler à une assemblée de notables qui se réunissent pour organiser des banquets et traiter des affaires !?..
L’organisation des banquets puise son argumentation dans la tenue d’un protocole de table comme aboutissement d’un processus d’ajustement d’une convivialité locale aux directives données par l’Administration centrale du Rotary International. Faisant que, dans le fait, les réunions des Rotary clubs se tiennent dans la convivialité et s’accompagnent d’une multitude d’opérations organisationnelles telles la mise au point de la liste des invités, la préparation des repas affichant l’abondance et la fraîcheur des mets, la célébration des fêtes de famille, la cérémonie d’intronisation, le repas d’affaires, le pot d’adieu, etc.
Le traitement des affaires trouve ses arguments dans le fait que les Rotary clubs sont constitués de groupes de présumés excellents professionnels liés d’amitié, jouissant de relations mondaines, et qui peuvent avoir accès au partage de privilèges et de facilitations économiques en réseau fermé. Ceci est de nature à nourrir des soupçons et fait écho à des critiques de la réelle vocation humanitaire du Rotary ! Servir et se servir ne font pas bon ménage ! Un journaliste n’a pas hésité à même écrire que « Le Rotary, pour beaucoup de gens, c’est une chapelle de gens bien fortunés, installés parfois dans une prison dorée. C’est le dernier refuge des bourgeois et des notables ». D’autres ont même affirmé qu’ « .. ils sont vieux, ils sont riches, c’est forcément des méchants !.. ».
Comment juger ces critiques et que leur répondre ? Du haut de plus d’un quart de siècle de ‘rotariablité’, et tout comme la plupart des rotariens, je trouve beaucoup de superficialité et d’iniquité à cette critique ! car dans la société mondiale, comme tout un chacun, le rotarien a un rang/statut social qu’il mérite bien d’en jouir ! Alors, qu’il choisisse de servir autrui en dehors de toute entreprise lucrative, doit relever de son esprit citoyen et de la volonté d’assumer sa responsabilité philanthropique, plutôt que d’une quelconque autre entreprise de profit matériel ! Sa récompense reste la seule satisfaction d’être utile à son prochain défavorisé.